Et si l’une des transformations les plus curieuses de Dragon Ball n’avait jamais dû exister ? C’est pourtant ce qu’il s’est passé avec le “Super Saiyan Power”, apparu par accident dans l’anime. Une simple erreur d’animation de Toei est devenue un mythe pour les fans, au point d’être réintégrée dans la chronologie officieuse de la série.
Dans un univers aussi dense que Dragon Ball, chaque détail compte. Mais parfois, une incohérence technique peut engendrer une légende. C’est exactement ce qui s’est produit lors de la saga de l’Autre Monde, quand Goku s’est transformé sans que sa chevelure dorée ne suive. Une bourde devenue canon pour une génération entière de spectateurs.
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Une transformation née d’un simple oubli
Lors de la Saga de l’Autre Monde, Goku affronte le Commando Ginyu ressuscité, en compagnie de Pikkon. Tout semble normal, jusqu’à ce que Toei diffuse un épisode où le Saiyan arbore l’aura dorée typique du Super Saiyan, mais conserve… ses cheveux noirs. Dans le teaser diffusé la semaine précédente, Goku apparaissait pourtant sous sa forme dorée habituelle. L’incohérence n’a donc pas tardé à sauter aux yeux des fans. En réalité, il ne s’agissait pas d’un choix narratif, mais d’une erreur de coloration dans les cellules d’animation, survenue lors de la production en urgence de l’épisode.
Une bourde devenue transformation officielle
Plutôt que de corriger la scène, Toei Animation a choisi de justifier l’anomalie. Le studio a baptisé cette version “Super Saiyan Power”, une forme partielle dans laquelle le Saiyan n’a pas encore atteint le niveau complet de transformation. Cette rationalisation, purement marketing au départ, a été ensuite intégrée dans les discussions des magazines officiels de l’époque. Selon cette explication, Goku aurait simplement “laissé s’échapper une partie de son énergie de Super Saiyan” sans enclencher la transformation totale. Une astuce qui a transformé un raté visuel en légende du fandom.

Des traces dans d’autres œuvres de la franchise
Le Super Saiyan Power n’est pas resté un cas isolé. Cette version “incomplète” est apparue à plusieurs reprises dans d’autres épisodes ou films.
On peut notamment la repérer :
- Chez Trunks du futur, durant son entraînement avec Gohan dans The History of Trunks.
- Lors du Kamehameha père-fils contre Cell, quand Goku et Gohan oscillent entre leur forme de base et le Super Saiyan.
- Dans Dragon Ball Super, pendant le Tournoi du Pouvoir, où Goku clignote brièvement entre plusieurs niveaux d’énergie.
Ainsi, une erreur de palette survenue en 1993 a continué d’influencer les représentations visuelles de la saga jusque dans les années 2020.

Une symbolique qui dépasse l’erreur technique
Derrière le côté anecdotique du Super Saiyan Power, certains fans y voient aujourd’hui une lecture symbolique : celle de la maîtrise partielle du pouvoir. À ce moment précis du récit, Goku vient de franchir les limites du monde des vivants, mais n’a pas encore totalement dompté son énergie spirituelle. Le fait que ses cheveux restent noirs malgré son aura dorée pourrait représenter un équilibre imparfait entre le corps et l’esprit. Ce qui, au départ, n’était qu’un bug visuel, illustre finalement l’un des thèmes les plus profonds de Dragon Ball : le contrôle de soi face à une puissance démesurée.
L’explication officielle de Toei Animation
Quelques années plus tard, des membres de Toei Animation ont confirmé la nature accidentelle du phénomène. Dans une interview d’archives, un ancien directeur d’animation a expliqué :
“Nous étions en retard sur le planning. Certaines cellules n’ont pas été colorées à temps, et nous avons dû diffuser l’épisode tel quel. Mais les fans ont adoré, alors nous avons décidé d’en faire une forme alternative.”
Cette anecdote montre à quel point les contraintes de production dans les années 90 pouvaient générer des incohérences qui, par hasard, devenaient mythiques. Dans un contexte où les épisodes étaient produits en quelques jours, la moindre erreur pouvait se retrouver gravée dans l’histoire de la série.
Une leçon d’humilité pour les créateurs d’anime
Ce cas illustre parfaitement la façon dont les accidents de production peuvent façonner des mythologies entières. Dans les années 80 et 90, le manque de temps, de personnel ou de moyens techniques contraignait souvent les studios à improviser. Loin de nuire à la série, ces imperfections contribuaient à son authenticité visuelle. L’exemple du Super Saiyan Power montre que la créativité peut naître du chaos. Ce type d’événement a même inspiré d’autres licences : certaines séries modernes, comme My Hero Academia ou Attack on Titan, font désormais référence à ces “erreurs heureuses” comme des clins d’œil nostalgiques à l’âge d’or du shonen.
Le Super Saiyan Power, entre erreur et héritage
Trente ans plus tard, le Super Saiyan Power continue d’alimenter les discussions. Certains fans le considèrent comme une préfiguration de l’Ultra Instinct, cette forme où Goku garde les cheveux noirs tout en dégageant une aura divine. D’autres y voient simplement une erreur culte, figée dans le temps. Ce qui est certain, c’est que cette transformation accidentelle a enrichi la mythologie de Dragon Ball. Elle rappelle qu’un simple oubli de coloriste peut créer une empreinte durable dans la culture populaire, au même titre que les grandes inventions narratives d’Akira Toriyama.
| Élément | Détail |
| Première apparition | Saga de l’Autre Monde (1993) |
| Cause réelle | Erreur de coloration des cellules d’animation |
| Nom attribué | Super Saiyan Power |
| Première explication officielle | Toei Animation (1995) |
| Réapparitions notables | The History of Trunks, Cell Games, Tournoi du Pouvoir |
| Statut actuel | Forme non canon mais reconnue par les fans |
Quand l’imperfection devient légendaire
L’histoire du Super Saiyan Power rappelle que les plus grandes icônes peuvent naître du hasard. Ce n’était ni prévu, ni planifié, ni voulu. Et pourtant, ce détail a marqué des millions de spectateurs.
Dragon Ball, c’est aussi ça : une œuvre en constante évolution, où le chaos de la production se transforme en matière mythique. Cette erreur, aujourd’hui élevée au rang d’héritage, prouve qu’un simple éclat doré sur des cheveux noirs peut changer à jamais la perception d’un héros.
