Toei Animation, pilier historique de l’industrie japonaise, inaugure un tout nouveau studio à Osaka avec une promesse claire : casser les codes, moderniser les méthodes et offrir un espace créatif libéré des carcans traditionnels. Une transformation qui pourrait bien redéfinir les futures productions de Dragon Ball et bien au-delà.
Alors que l’industrie de l’animation japonaise souffre d’une pénurie de main-d’œuvre et de conditions de travail archaïques, Toei prend un virage stratégique. En créant une base de production à Osaka, loin de son fief tokyoïte, le studio entend puiser dans un réservoir de talents régionaux, expérimenter de nouvelles méthodes et bousculer les habitudes. Dragon Ball, One Piece et d’autres licences mythiques sont au cœur de cette transition.
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Une pénurie de talents devenue critique
L’un des objectifs majeurs de ce nouveau studio est de répondre à la crise du recrutement qui frappe de plein fouet l’animation japonaise. À l’heure actuelle, près de 40 % des animateurs gagnent moins de 15 000 € par an, selon une enquête menée en 2024 par la Nippon Anime & Film Culture Association.
Toei veut inverser cette tendance en attirant des créateurs issus du Kansai, une région souvent ignorée par les grands studios centralisés à Tokyo. Le but : décentraliser la production et offrir une chance aux talents oubliés.
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Un studio pensé pour casser les habitudes
Contrairement aux anciens modèles basés sur une hiérarchie rigide et des processus ultra-standardisés, le studio d’Osaka sera un laboratoire d’innovation. Kiichiro Yamada, directeur de la production chez Toei, insiste sur la volonté de créer un espace de travail libéré des stéréotypes de l’industrie. Ici, la structure vise à encourager l’expérimentation, avec une attention particulière portée aux jeunes créateurs. Cette nouvelle base pourrait ainsi devenir le berceau d’un renouveau esthétique et narratif pour des franchises historiques comme Dragon Ball.
Vers une production hybride et plus flexible
L’un des changements majeurs du studio d’Osaka repose sur l’utilisation accrue des technologies numériques. Les équipes pourront choisir leur lieu de travail, collaborer à distance et se connecter à des écoles ou universités locales pour former des profils plus complets. Cette approche plus souple permettrait de réduire la surcharge des animateurs tout en favorisant une meilleure qualité visuelle. Dans un secteur souvent critiqué pour ses conditions de travail, c’est une initiative qui fait figure de modèle à suivre.

Tableau comparatif des pratiques traditionnelles vs Osaka
| Aspect | Studios traditionnels | Studio Osaka (Toei) |
| Lieu de production | Centralisé à Tokyo | Décentralisé (Osaka) |
| Accès aux talents | Local et fermé | National et ouvert |
| Organisation du travail | Bureau fixe | Travail à distance possible |
| Culture d’entreprise | Hiérarchique | Créative et horizontale |
| Innovation technologique | Limitée | Forte intégration de l’IA |
L’intelligence artificielle comme outil de soutien
Toei ne mise pas seulement sur la formation ou la flexibilité. Le studio entend aussi utiliser l’intelligence artificielle dans son processus de création. L’IA interviendra dans :
- la création de storyboards,
- le coloriage automatisé,
- la correction des animations intermédiaires,
- la génération de décors à partir de photos.
Un partenariat avec la société Preferred Networks Inc., spécialisée en IA, permet déjà d’accélérer l’intégration de ces outils tout en conservant une cohérence artistique.
Vers un changement de culture dans toute l’entreprise
Avec quatre bases opérationnelles (Nakano, Oizumi, Kansai, et maintenant Osaka), Toei Anime pourrait bien imposer un nouveau standard dans l’industrie. Si le modèle d’Osaka fonctionne, il pourrait inspirer les autres sites et même d’autres studios.
Cela signifie potentiellement des changements profonds pour la production de séries comme Dragon Ball, où l’innovation visuelle et la fluidité des scènes d’action seront directement impactées par les méthodes de travail.
Une opportunité historique pour Dragon Ball
Dragon Ball, en tant que licence phare de Toei, pourrait être la première à bénéficier de cette révolution. Avec un nouveau long-métrage en préparation et une série animée en cours (Dragon Ball Daima), le studio d’Osaka pourrait influencer l’animation de ces futures productions. Cela permettrait non seulement d’élever la qualité, mais aussi d’intégrer des visions plus modernes et une direction artistique moins formatée. Une vraie chance de renouveler la franchise tout en respectant son héritage.
