Alors que Dragon Ball Daima célèbre les 40 ans de la saga avec une touche d’humour et un retour aux racines d’aventure du manga original, une idée inédite aurait pu marquer l’histoire : les “Join Bugs”, des créatures capables de fusionner deux combattants d’une manière jamais vue. Malheureusement, ce concept prometteur n’a jamais dépassé le stade du clin d’œil. Et les fans s’interrogent encore : pourquoi avoir sacrifié la créativité au profit du fan service ?
Ce “What if” manqué met en lumière un tournant crucial pour la licence. Entre respect des codes et peur du changement, Dragon Ball semble coincé entre deux époques : celle de Toriyama, et celle des studios qui tentent de moderniser sans oser révolutionner.
A lire aussi :
- Dragon Ball : Goku entre dans l’histoire du Japon grâce à une distinction culturelle jamais attribuée à un doubleur
- Dragon Ball : la fusion la plus célèbre de la saga n’aurait jamais dû exister, un pur accident devenu légende
Un concept de fusion jamais exploité
Dans Dragon Ball Daima, l’introduction des Join Bugs aurait pu ouvrir un tout nouveau pan de la mythologie de la série. Ces insectes, comparables à des Potaras comestibles, permettaient à deux combattants de fusionner simplement en avalant chacun une moitié du même spécimen. Cette idée, d’une originalité rare, aurait permis de dépasser les fusions classiques comme Vegito ou Gogeta, en explorant des combinaisons inédites. Imaginez un Piccolo-Vegeta, un Gohan-Android 18, ou même un Beerus-Goku : des fusions absurdes, imprévisibles, mais capables de renouveler complètement la série.
L’occasion manquée de Daima
Malgré cette base intrigante, les scénaristes de Dragon Ball Daima n’ont jamais exploité le plein potentiel des Join Bugs. Leur apparition dans les premiers épisodes laissait pourtant présager une expérimentation audacieuse autour des transformations et des pouvoirs hybrides. Au lieu de cela, la série a préféré se concentrer sur un ton plus léger et nostalgique, rappelant l’esprit du premier Dragon Ball. Ce choix artistique, bien que louable, a frustré une partie des fans qui espéraient un retour à la créativité de l’époque des Cell Games ou du Tournoi du Pouvoir.
Une explication cachée dans les dialogues
Certains indices laissent penser que la fusion par Join Bug aurait dû jouer un rôle plus central. Dans le premier épisode, Shin, l’ancien Kaioshin, évoque comment sa fusion “permanente” a été dissoute par les gaz internes de Buu. Une référence directe au mécanisme des Potaras, mais aussi un clin d’œil aux limites des fusions magiques. Cela laissait présager une nouvelle règle de fusion, plus biologique qu’arcanique, exploitant le lien entre les Kai et les insectes divins. Pourtant, le scénario n’a jamais franchi le pas. Ce concept aurait pu offrir un parallèle passionnant avec la métamorphose Saiyan, une transformation physique et spirituelle.

Le fan service a pris le dessus
À la place d’une innovation narrative, Dragon Ball Daima a multiplié les références à ses prédécesseurs : retour de Super Saiyan 3, réintroduction de Super Saiyan 4, et même de courtes séquences rappelant l’esthétique de Dragon Ball GT. Les fans de longue date ont évidemment savouré ces moments, mais pour beaucoup, l’anime a manqué d’audace. Là où les Join Bugs auraient pu apporter une dimension stratégique et humoristique, on retrouve des scènes familières : des combats spectaculaires, certes, mais sans véritable rupture conceptuelle.
Des fusions alternatives qui auraient changé l’histoire
Voici quelques combinaisons que la série aurait pu explorer :
| Fusion potentielle | Résultat attendu | Impact sur l’histoire |
| Goku + Piccolo | Un combattant à la fois spirituel et ultra rapide | Une puissance équilibrée, digne d’un Dieu de la Destruction |
| Vegeta + Gohan | Un stratège absolu doté d’une colère maîtrisée | Une fusion mêlant intelligence et instinct de combat |
| Bulma + Beerus | Une fusion absurde mais hilarante | Idéale pour l’humour de Daima, mais avec une puissance cosmique |
| Broly + Android 18 | Une machine à tuer incontrôlable | Un chaos total sur la planète Kaishin |
| Krillin + Freezer | Le cauchemar comique ultime | Parfaite parodie des antagonistes classiques |
Ces hypothèses auraient donné lieu à des situations imprévisibles, rompant avec le schéma habituel des fusions héroïques.
Le reflet d’un débat plus large dans la communauté
Ce manque d’exploitation symbolise une tension récurrente dans Dragon Ball : comment innover sans trahir l’héritage ? Les fans réclament depuis des années un nouvel élan créatif, mais les studios craignent de s’éloigner trop de la formule qui a fait le succès mondial de la franchise. Le résultat, c’est une stagnation douce, où la nostalgie remplace la surprise. Pourtant, les meilleures réussites de Dragon Ball du concept des Saiyans légendaires à la fusion de Gogeta sont nées d’expériences audacieuses.
Un futur encore plein de promesses
Malgré ses imperfections, Dragon Ball Daima a relancé la flamme d’une génération entière. L’énergie de la série prouve qu’il reste une immense marge de créativité dans cet univers. Si les Join Bugs n’ont pas été exploités ici, rien n’empêche un futur projet d’en reprendre l’idée. Un film centré sur des fusions incontrôlables, ou même un spin-off humoristique façon What If Dragon Ball, pourrait séduire à la fois les nostalgiques et les nouveaux fans.
