Depuis la fin de Dragon Ball Super en 2019, les fans du monde entier guettent chaque rumeur, chaque teaser, chaque déclaration d’un producteur ou d’un studio. Six ans plus tard, rien. Entre la mort d’Akira Toriyama, les querelles de droits et les spin-offs qui se multiplient, l’avenir de la série semble suspendu dans le vide. À tel point que beaucoup comparent désormais cette attente à celle du mythique roman de George R. R. Martin, The Winds of Winter, toujours introuvable.
Et si Dragon Ball Super 2 était devenu, lui aussi, un mirage culturel ? Un projet si fantasmé qu’il ne pourrait jamais égaler les attentes colossales des fans ? Derrière ce silence se cache peut-être une vérité dérangeante : et si Dragon Ball n’avait plus besoin d’une suite pour continuer à exister ?
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L’attente la plus longue de l’histoire de l’anime
Depuis la diffusion du dernier épisode de Dragon Ball Super en mars 2019, l’univers imaginé par Akira Toriyama vit dans un état de pause permanent. Le dernier film, Super Hero, date de 2022, et depuis, plus rien. Pas de bande-annonce, pas de logo, pas même une confirmation officielle de Dragon Ball Super 2. Cette absence prolongée a fini par transformer l’attente en culture à part entière. Les fans se sont habitués à ironiser sur cette situation, à créer des memes, à comparer la situation à celle de George R. R. Martin et son Winds of Winter repoussé depuis 2011. Deux œuvres, deux mondes, mais un même sentiment : celui d’un chef-d’œuvre en suspens, peut-être trop grand pour être achevé.
Quand le mythe devient plus fort que l’œuvre
À force d’attendre, les fans ont bâti leur propre Dragon Ball Super 2 dans leur tête. Certains imaginent un retour de Cell, d’autres un arc centré sur Beerus, ou une rencontre entre Broly et les dieux de la destruction. Mais le problème est là : aucune production réelle ne pourra égaler ces fantasmes collectifs. Comme The Winds of Winter, Dragon Ball Super 2 est devenu un monument imaginaire, dont chaque année d’attente alimente la légende. En réalité, la série est peut-être victime de son propre succès. Reprendre après l’arc du Tournoi du Pouvoir ou celui de Granolah serait risqué. Comment surpasser la montée en puissance de Goku Ultra Instinct, ou l’émotion pure des derniers épisodes ?

Les fans ont appris à patienter autrement
Face au silence des studios, la communauté Dragon Ball a trouvé un moyen de survivre : se nourrir du passé. Entre les jeux vidéo comme Dragon Ball Xenoverse 2 ou Kakarot, les fan-films comme Legend: A Dragon Ball Tale, et le récent Dragon Ball Daima, les fans trouvent dans les spin-offs de quoi combler le vide. Cette stratégie rappelle celle des fans de Game of Thrones, qui se sont tournés vers les séries dérivées comme House of the Dragon. La nostalgie devient alors une thérapie collective. Les anciens épisodes de Z sont redécouverts, les OST remixées circulent sur YouTube, et même les débats sur GT ou Super Hero deviennent des événements communautaires.
Le poids de l’héritage de Toriyama
La disparition d’Akira Toriyama en mars 2024 a bouleversé l’équilibre fragile de la franchise. Pour beaucoup, il représentait plus qu’un auteur : le ciment spirituel de tout l’univers Dragon Ball. Heureusement, Toriyama avait anticipé cette transition. Depuis plusieurs années, il formait son successeur, Toyotarou, à reprendre le flambeau. Ce dernier, déjà responsable du manga Dragon Ball Super, incarne désormais le gardien du style et de la philosophie de son maître. Mais même avec cette transmission préparée, une question demeure : peut-on vraiment continuer Dragon Ball sans Toriyama ? Et surtout, sans trahir son esprit ?

Un avenir coincé entre droit et héritage
Contrairement à Game of Thrones, Dragon Ball souffre d’un obstacle majeur : la guerre des droits. Entre Toei Animation, Shueisha, Bandai Namco, et les ayants droit de Toriyama, le contrôle de la marque est devenu un casse-tête juridique. Ce brouillard légal freine la production d’une suite animée. Même si le manga avance, les studios hésitent à se lancer sans un accord clair sur les revenus et la direction créative. Le résultat : une série en stand-by, où chaque rumeur de reprise est aussitôt démentie ou repoussée.
Le parallèle avec The Winds of Winter
La comparaison avec George R. R. Martin n’est pas anodine. L’auteur américain, comme Toriyama à la fin de sa carrière, a été dépassé par son propre univers. Martin n’a plus la pression de publier : quoi qu’il fasse, il sera critiqué ou comparé à la série télé. De la même façon, Dragon Ball Super 2 risquerait de décevoir une partie de son public. Après six ans d’attente, les fans ne veulent plus seulement un bon anime : ils veulent un événement culturel, une claque émotionnelle, une “renaissance” de Dragon Ball. Une mission quasi impossible.
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Un mythe qui n’a peut-être plus besoin de suite
Et si la vraie force de Dragon Ball résidait dans son inachevé ? Comme une légende qu’on ne doit jamais conclure, la série continue de vivre dans les esprits, dans les conventions, sur les réseaux sociaux. Les fans débattent, créent, imaginent la suite : Dragon Ball est devenu une culture vivante, indépendante de ses créateurs. Peut-être que Dragon Ball Super 2 finira par exister. Mais si ce jour arrive, il faudra accepter qu’il ne s’agira plus du Dragon Ball de Toriyama, mais d’un nouveau chapitre, écrit par ceux qu’il a inspirés.
Tableau récapitulatif : la chronologie d’une attente
| Année | Événement clé | Impact sur la communauté |
| 2019 | Fin de Dragon Ball Super | Début des rumeurs d’une suite |
| 2022 | Sortie du film Super Hero | Relance de l’espoir d’un retour |
| 2023 | Silence total des studios | Explosion des fan theories |
| 2024 | Décès d’Akira Toriyama | Crainte d’une fin définitive |
| 2025 | Aucune annonce officielle | Dragon Ball Super 2 devient un mythe |
